Audrey Waltrowski – Psychologue

Image avec logo cerveau pour pages

Nous pouvons tous être amenés dans notre vie, à éprouver des difficultés d’ordre émotionnel, professionnel (scolaire) ou relationnel, et ce, que l’on soit un adulte, un adolescent ou un enfant.

Tout individu possède ses propres ressources et une capacité à faire face à un certain niveau de difficultés, en fonction de son âge, de ses expériences et de son environnement.
Cependant il arrive que ces ressources, en plus de l’aide et du support que peuvent-nous accorder nos amis, nos parents ou un groupe d’entraide, ne soient pas suffisantes et nécessitent l’aide d’un professionnel.

Faire la démarche de consulter, c’est avant tout se décider à affronter ses difficultés personnelles et s’engager dans un processus pour les résoudre, ce qui demande quelques efforts : c’est s’impliquer dans un processus de changement que vous aurez choisi.

Il est conseillé de demander conseil à un spécialiste si vous remarquez un changement dans votre comportement, celui de votre conjoint ou de votre enfant, une modification de l’humeur ou une baisse des résultats professionnels ou scolaires: ces signes peuvent être indicateurs d’une souffrance psychique.

La palette des situations nécessitant l’aide et l’intervention d’un psychologue est très vaste.
Voici quelques exemples de troubles ou de difficultés pouvant amener à consulter:

Chez l'adulte et l'adolescent

Troubles anxieux

Ils se caractérisent par un vécu anxieux. Les personnes souffrant d’un trouble anxieux peuvent se sentir mal à l’aise ou gênées dans certaines situations spécifiques (phobie spécifique, anxiété sociale, stress professionnel,…), ou encore être constamment angoissées (on parle alors de trouble anxieux généralisé).
Des sensations intenses et brèves d’angoisse, généralement, accompagnées de signes physiques désagréables (oppression thoracique, tension musculaire, accélérations cardiaques, sueurs, difficultés à respirer, vertiges, impression de perdre le contrôle ou que l’on va mourir,…) peuvent être déclenchées dans des situations particulières: ces phases sont appelées «attaques de panique», «crises d’angoisse» ou encore «crises de spasmophilie».

Les personnes qui ont une phobie spécifique éprouvent une grande anxiété et des peurs irrationnelles face à des situations précises. Ces situations peuvent être multiples et différentes: les animaux, l’obscurité, les bruits, les maladies, etc… Ceci entraîne un évitement des situations redoutées ou une souffrance significative à chaque confrontation.

La personne souffrant de phobie sociale se sent particulièrement anxieuse dans les situations d’interactions avec d’autres personnes. Elle redoute le regard et le jugement des autres, se sent mal à l’aise et manque de confiance en elle. Cela peut se produire dans des circonstances d’interaction avec des inconnus ou des proches, pendant des réunions ou des groupes de travail, lors de la prise de parole en public ou lors d’un repas entre amis. Parfois la personne peut ressentir de vrais sentiments de honte de soi, d’infériorité, d’incapacité, et se sentir handicapée aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Dans sa forme la plus sévère, la personne parvient à un total isolement social (arrêts de travails, refus des propositions d’invitations, de sorties, évitement des lieux ou situation d’interaction sociale,…).

Cette pathologie se caractérise par l’apparition d’anxiété à des endroits précis (les transports en commun, métro, bus, TGV, avion, les grandes surfaces, les lieux bruyants ou pleins de monde, les ponts, l’autoroute, les lieux « clos » comme les ascenseurs ou les toilettes fermés à clés…). Les personnes agoraphobes et claustrophobes ont généralement peur de ne pas pouvoir s’échapper ou de ne pas pouvoir être secourues en cas de malaise. Ce malaise est, la plupart du temps, en lien avec la peur de manquer d’air, la peur d’étouffer et parfois de s’évanouir, de perdre le contrôle, ou de la survenue d’un problème cardiaque. Ces personnes ont généralement tendance à éviter ces endroits et peuvent parfois être rassurées par la présence d’un accompagnateur, ou d’un objet symbolique (« gris-gris »,…). Parfois ces crises d’angoisse aiguë surviennent spontanément, en dehors de toute situation déclenchante. On les nomme « attaque de panique » et leur répétition, associée à la peur d’avoir d’autres attaques, s’appelle  » trouble panique « .

Comme son nom l’indique, le trouble obsessionnel compulsif présente des obsessions et/ou des compulsions. Les obsessions sont des idées envahissantes et souvent très angoissantes concernant certains sujets (peur de la contamination, de la saleté, du désordre, de l’ordre, doutes/craintes d’avoir fait une erreur, crainte d’une catastrophe ou d’avoir fait du mal à quelqu’un, etc.), que la personne va chercher à réprimer ou à neutraliser par d’autres pensées ou des conduites compulsives.
Les compulsions sont des actions ou des rituels que le sujet accomplit afin de diminuer l’anxiété provoquée par des idées obsédantes. Les compulsions peuvent se manifester par des comportements visibles (par exemple: se laver les mains 15 fois d’affilée, vérifier plusieurs fois son travail, compter ou aligner des objets …) ou par des rituels mentaux, non observables (rituels de comptage, phrases répétées mentalement,…). On ne peut parler de TOC que si les obsessions et/ou compulsions ont un net retentissement dans la vie quotidienne (plus d’une heure par jour consacrée aux rituels, activités habituelles abandonnées,…) et provoquent une réelle souffrance chez la personne.

L’état de stress post-traumatique caractérise les sujets ayant vécu un évènement impliquant une mort ou une menace de mort (de soi même ou d’autrui), des blessures graves ou la crainte pour sa propre intégrité physique ou celle d’autrui (accident, agression, attentat, catastrophe naturelle). La personne tend à revivre cette dernière par des souvenirs récurrents, des images, des pensées ou des cauchemars. La détresse psychologique conséquente est souvent importante et peut s’accompagner de troubles du sommeil, d’irritabilité ou d’accès de colère, des difficultés de concentration ou une variabilité de l’humeur. Le sujet peut présenter des flashs qui lui font revivre la situation comme si elle se reproduisait à l’identique: les images, les sons et les autres perceptions qui ont accompagnés l’évènement reviennent. Le sujet revit alors les sensations de l’évènement: accélération du rythme cardiaque, sueurs froides, tremblements, oppressions thoraciques, hyper vigilance

Déprime et Troubles Dépressifs

Le terme « déprime » est souvent employé, pour décrire une sensation ressentie par de nombreuses personnes. De temps à autres, tout un chacun se sent triste ou « à plat », mais de telles sensations peuvent s’estomper spontanément.

La dépression, quand à elle, est une pathologie chronique: bien que les symptômes de la dépression soient atténués ou mis en « sourdine » par périodes, les rechutes sont fréquentes en l’absence de prise en charge.
Les symptômes les plus caractéristiques sont: l’humeur triste, la fatigue, le ralentissement physique et psychique, des douleurs variées, un sentiment d’inutilité, de désespoir, de culpabilité, de vide ou d’indifférence, un repli sur soi, des idées sombres, des troubles de concentration, d’attention, de mémorisation, la perte ou la prise de poids significatives, les troubles du sommeil ou de la sexualité.

Troubles anxieux et dépression vont souvent de concert: la souffrance occasionnée par le trouble anxieux, associée aux conséquences éventuelles du trouble (isolement social, perte d’emploi,…) peut favoriser le développement de symptômes dépressifs.
De même, maladies physiques et dépression sont souvent associées. Dans certains cas, les symptômes physiques, en particulier les douleurs pour lesquelles les médecins ne parviennent pas à trouver une cause physique, peuvent être le signe d’une dépression sous-jacente. On parle de dépression masquée.

Une forme particulière de trouble dépressif est appelée trouble bipolaire. Alternent alors des périodes de dépression (mélancolie) et des phases d’euphorie (manie), pendant lesquelles la personne peut se sentir exagérément productive et créative, faire des dépenses inconsidérées, se sentir toute puissante, se mettre en danger ou mettre en danger la vie d’autrui.

Troubles du comportement alimentaire

Sous cette appellation, on classe les troubles liés à la nourriture et à l’image corporelle.

L’inquiétude principale des personnes souffrant d’anorexie est centralisée autour de la nourriture et du poids, avec un poids inférieur d’au moins 30% à la normale (calculé à partir de l’Indice de Masse Corporelle). L’état de maigreur des personnes anorexiques est le critère d’alarme principal à identifier, le risque vital pouvant être mis en jeu (dans ce cas, l’hospitalisation, même contrainte, est bien souvent le seul moyen de protéger le patient).

Maladie plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (même si on constate, de nos jours, une augmentation d’une anorexie masculine à l’adolescence), elle est reconnaissable par des régimes alimentaires très restrictifs, une obsession concernant la valeur calorique des aliments, des prises de laxatifs/diurétiques, des vomissements provoqués et/ou une activité physique excessive. Parfois, ces comportements restrictifs alternent avec des périodes de boulimie ou la personne ingère d’énormes quantités de nourriture, de façon compulsive. Ces jeunes femmes ou adolescentes ont tendance à nier leur état de maigreur et usent de stratégies perfectionnées de dissimulation de nourriture ou de techniques d’amaigrissement (vomissements, prise de médicaments,…).

La boulimie est caractérisée par un comportement central: l’absorption, en une période de temps limitée, d’une quantité de nourriture largement supérieure à la normale. Pendant ces crises, la personne peut se sentir envahie par un sentiment de perte de contrôle de soi. Ces personnes peuvent alterner des périodes de restriction alimentaire avec des crises boulimiques. Ces comportements sont accompagnés par des comportements inappropriés visant à prévenir la prise de poids, tels que des vomissements provoqués, l’emploi de laxatifs, de diurétiques, de lavements ou d’autres médicaments, ou la pratique excessive d’activités sportives. Ces problèmes débutent dans la plupart des cas à l’adolescence. Tout comportement similaire à ceux décrits doit attirer l’attention des parents et justifie une démarche de consultation.

La personne hyperphagique, quand à elle, présente ces phases d’ingestion massive de nourriture, mais n’emploie pas les techniques inappropriées de contrôle du poids caractéristiques de la boulimie, ce qui peut amener à des états d’obésité. De même, les aliments ingérés sont sélectionnés en fonction de leur attrait, contrairement à la boulimie dans laquelle les crises peuvent amener à l’ingestion d’aliments non « appétants » (boites de conserves froides, mélanges de pâtisseries avec des produits salés, …)

Gestion des émotions

  • Gestion du stress
  • Gestion de l’agressivité,…

Affirmation de soi et Développement personnel

  • Développement des habiletés sociales et des compétences de communication
  • Confiance en soi, estime de soi

Et aussi:

  • Troubles du sommeil (Insomnies – Cauchemars)
  • Conduites addictives/dépendances (tabac, alcool, drogues, médicaments, jeu compulsif,…)
  • Facilitation du processus de deuil
  • Problèmes relationnels (Couple, Parents/enfants)
  • Amélioration de l’efficacité professionnelle, Gestion des relations professionnelles, burn-out (épuisement professionnel), harcèlement professionnel

Chez l'enfant

Troubles dépressifs chez l'enfant

Si votre enfant présente des signes tels que le retrait social, un manque d’intérêt pour des activités antérieurement investies, une apparence triste, des troubles du sommeil et ou de l’appétit, ainsi qu’une certaine irritabilité, il est recommandé de consulter un spécialiste. Les symptômes de la dépression peuvent être les mêmes chez l’enfant que chez l’adulte. Cependant, les modes de manifestation clinique présentent des caractéristiques propres chez l’enfant.
En effet, l’enfant ne manifeste pas toujours de la tristesse mais peut au contraire présenter de l’agressivité, de l’irritabilité ou de l’agitation.
Les troubles dépressifs peuvent s’accompagner d’une perte d’énergie, de plaintes somatiques (telles que des maux de tête ou des douleurs abdominales), d’une baisse du rendement scolaire et d’un sentiment excessif de culpabilité

Troubles anxieux chez l'enfant

Les enfants souffrant d’un trouble anxieux peuvent présenter des problèmes de concentration et des troubles du sommeil. Ils peuvent être qualifiés d’enfants timides, solitaires, dépendants de l’adulte. Parmi les troubles anxieux, on peut retrouver diverses formes. Dans tous les cas, l’on peut parler de véritable trouble si l’enfant présente une souffrance marquée, ainsi qu’une perturbation dans ses activités quotidiennes (école, loisirs, relations avec la famille,…). Les troubles anxieux les plus fréquemment rencontrés chez l’enfant sont présentés ci-après.

L’enfant se montre résistant et anxieux (voire angoissé, avec attaques de paniques ou somatisations) pour aller à l’école. Il peut manifester une crainte du ridicule, d’une mauvaise entente avec un professeur et/ou un groupe d’élèves. Il cherche généralement à fuir l’environnement scolaire (demandes répétées pour ne pas aller à l’école, fuit les cours et/ou la récréation,…).

L’enfant se montre particulièrement anxieux dans des situations sociales avec d’autres enfants ou des adultes), ou lors de situations publiques ou il se sait observé et évalué (exposés en classe,…). Ces enfants ont du mal à prendre la parole en classe. Ils sont souvent qualifiés de timides, étant souvent en retrait. Comme dans tout trouble anxieux, les conduites d’évitement des situations qui provoquent l’anxiété sont fréquentes.

On retrouve les mêmes caractéristiques des obsessions et des compulsions que chez l’adulte. Bien souvent, l’enfant masque ses rituels à ses parents ou, à l’inverse, cherche à les y associer (par exemple pour des obsessions liées à la saleté et à la crainte de contamination: demandes de l’enfant à ce que les parents désinfectent chaque objet touché ou portent des gants,…)

L’enfant souffrant d’une angoisse de séparation présente de l’anxiété face à des situations de séparation avec des personnes affectivement très proches. Souvent cette angoisse ne concerne que la séparation d’avec les parents.

Ces enfants craignent, généralement, que quelque chose de tragique puisse arriver à ses parents pendant la séparation. De même, ils peuvent craindre que leurs parents ne puissent pas être joints s’il lui arrivait un accident. Ils ne veulent pas rester seuls à la maison, ou loin des deux parents à la fois. L’entrée à l’école peut être difficile, accompagnée de pleurs et de colère.

Troubles des comportements

Les plaintes les plus communes des parents dont l’enfant présente un trouble oppositionnel avec provocation sont: un manque d’obéissance systématique, un non respect des normes, de l’agressivité physique ou verbale.

Ces enfants peuvent aussi avoir pris l’habitude de mentir et de voler, que ce soit dans la maison même ou dans les autres établissements fréquentés. Ces enfants sont ainsi caractérisés par un ensemble de conduites de violation des droits basiques des autres personnes ou des normes sociales importantes propres aux enfants du même âge. Attention: un enfant qui occasionnellement a dit un mensonge ou a volé un petit objet chez un copain ne présente pas ce trouble. Seules la fréquence de ces comportements et leurs conséquences peuvent amener à ce type de diagnostic.

Ce trouble a été grandement médiatisé et des confusions au niveau des diagnostics ont souvent été faites. Cependant, il est important de bien dépister ces enfants et leur apporter l’aide et le soutien nécessaires. Ces enfants peuvent présenter des difficultés autour des trois domaines suivants: l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité.

Un enfant inattentif pourra éprouver du mal à se concentrer de manière prolongée sur une tâche complexe, routinière ou même ludique. Il aura tendance à avoir des oublis et à se distraire avec facilité. L’hyperactivité peut s’observer par une agitation motrice constante, des difficultés à rester assis et une tendance à parler en excès. Enfin, l’enfant peut être impulsif: difficultés à attendre son tour (dans les jeux, discussions ou à l’école), il pourra faire irruption dans les activités des autres, ou présenter des conduites agressives spontanées.

Troubles Spécifiques des Apprentissages

Certains enfants présentent à des degrés plus ou moins sévères des difficultés en lecture-écriture, calcul, mémoire, attention. Outre le bilan et le suivi orthophonique, un bilan neuropsychologique complémentaire est parfois nécessaire, et peut donner lieu à un travail de rééducation neuropsychologique.

Haut Potentiel Intellectuel / Retard d’acquisitions

La précocité intellectuelle, de même qu’un retard d’acquisitions, doivent pouvoir être diagnostiqués au plus tôt chez l’enfant, afin de faciliter la mise en place d’adaptations scolaires ou d’accompagnements spécifiques (MDPH).